Nota a margine. Quel posto vuoto dell’onorevole De Keyser.

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Apprendo, nel leggere l’articolo di “Avvenire” sul pronuciamento dell’Europarlamento circa le violenze subite dai cristiani in India, reso pubblico nel corso della seduta plenaria in occasione della visita di Bartolomeo I all’europarlamento, che la deputata europea Véronique De Keyser in compagnia di alcuni suoi colleghi socialisti e altri, appartenenti ai gruppi liberale e verdi, han lasciato vuoto il loro posto in aula.
Vediamo come la stessa europarlamentare spiega le ragioni di questo comportamento. Sul blog dell’onorevole de Keyser troviamo questi suoi due articoli, che riporto tal quali:

Communiqué de presse
24 septembre 2008

Les Eglises à l’assaut de l’Union européenne.
Alerte à la Laïcité et à la Démocratie.

Sous le couvert de l’année interculturelle qui prend de plus en plus des allures de l’année de l’offensive des religions ou d’une année intercultuelle, le Parlement européen recevra au cours de la présente session parlementaire, Bartholomée Ier, Primat de l’Eglise orthodoxe de Constantinople.

Cette visite (presque surprise) est peut-être une compensation à sa candidature ratée au Prix Sakharov 2007. Rappelons en effet que la candidature de Bartholomée Ier à ce prix prestigieux avait été présentée et défendue par le Député belge Philip Claeys du “Vlaams Belang-Blok” membre du groupe des ” Non-inscrits” du Parlement européen. Un parrainage à remarquer et à apprécier à sa juste valeur! Un parrainage qui, on peut le supposer, avait été accepté par l’intéressé… Le groupe des “Non-Inscrits”, outre Philip Claeys, comprend également Jean-Marie et Marine Le Pen, Bruno Gollnich, Vanhecke et quelques autres.

Le Député du Vlaams Blok présentait alors Bartholomée Ier en ces termes:

“Pour les nouvelles structures politiques européennes cela serait un signe d’appartenance à la civilisation de l’Europe. Il serait impossible de bâtir notre futur européen commun sans qu’il soit basé sur l’histoire de notre spiritualité commune – le christianisme. Il est fort douteux qu’actuellement il existe une personnalité plus brillante que celle de Bartholomé Premier qui pourrait personnifier à la fois le martyre, la vertu, la philanthropie et la tolérance du christianisme en tant que tradition par laquelle se caractérise toute la philosophie politique et quotidienne de la civilisation européenne.
L’Europe devrait porter son soutien à son leader précieux Sa Toute Sainteté Monsieur, Bartholomé Premier – Archevêque de Constantinople – le Nouveau Rome et Patriarche œcuménique qui représente une figure progressive et brillante pour l’unité spirituelle des européens grâce à la recherche d’union et de consolidation entre le catholicisme et l’orthodoxie.
Le patriarche Bartholomé Premier et le pape Benoît XVI ont signé une convention d’union des chrétiens. Le précepte du pape Jean-Paul II disait :
« L’Europe doit respirer avec ses deux poumons », en considérant ce qui a été réalisé pour le rapprochement entre les catholiques et les orthodoxes. Dans le même temps le Patriarche œcuménique est autorisé par toutes les communautés chrétiennes de mener le dialogue intrareligieux avec les grands prêtres du judaïsme. Les valeurs morales européennes sont les valeurs morales chrétiennes”

Devant cette invitation qui démontre une fois de plus la présence des religions au sein des institutions européennes et ce, au mépris de toute idée de laïcité, j’en appelle au boycott de la séance solennelle.

Je demande à tous les Députés et Députées – attachés au principe de la laïcité de l’Etat européen, une laïcité qui, quoiqu’en pense le Président du Conseil Nicolas Sarkozy, a toujours été une laïcité de tolérance mais aussi et surtout une Laïcité fidèle à l’esprit de la Loi de 1905- de ne pas assister à cette séance prévue le 24 septembre.

L’Union européenne ne peut devenir le terrain de jeux et d’influence des religions. L’Europe doit être laïque au sens strict du terme. Sans cela, elle sera l’Europe des divisions.

Véronique De Keyser
députée européenne

Lettre ouverte à mes collègues parlementaires
24 septembre 2008

Chers Collègues,

L’émotion suscitée par mon communiqué sur la venue du patriarche Bartholomée Ier m’amène à vous préciser mon point de vue. Mon communiqué en effet ne vise en rien la personnalité du patriarche lui-même, ni ses engagements spirituels que je respecte. Le débat est bien plus profond. Il s’agit d’une séparation claire de l’Eglise et de l’Etat au sein de notre Parlement et de la confiscation de l’année du dialogue interculturel au profit du religieux. Lorsque le Grand Moufti de Syrie a été invité en plénière, certains d’entre nous, dont je fais partie avaient été choqués de voir la tribune réservée aux chefs d’Etat occupé par cette personnalité religieuse par ailleurs remarquable. On nous avait laissé entendre que ce serait exceptionnel : il n’en est rien. Les signes visibles et ostentatoires des cultes sont constants dans nos enceintes, y compris l’appel à la messe dans les vitrines du Parlement réservées aux auditions. Quand je m’en plains, on me dit “c’est une erreur”. Mais les erreurs se multiplient au point que nous ne réagissons même plus. Le dialogue interculturel implique aussi, sans doute un dialogue avec les religions. Mais un vrai dialogue, avec questions, réponses, contre argumentation. Il peut se faire au sein d’auditions, ou dans les commissions, mais pas comme un monologue administré aux députés en séance solennelle. Aussi longtemps que cette dérive dangereuse persistera, je continuerai en mon nom personnel et non pas au nom du groupe PSE c’est clair, à demander le boy cott de telles séances plénières. Le rappel de la candidature de Pierre Bartholomée au Sakarov présentée par le Vlams Belang ne visait pas à faire un amalgame avec les vues du patriarche mais à montrer au contraire comment, si ne mettons pas clairement la frontière entre le politique et le religieux, l’extrême droite l’instrumentalisera en s’y trouvant une légitimité.

Bien à vous,

Véronique De Keyser, Députée Européenne

L'on. Véronique De Keyser, parlamentare europea
Lonorevole Véronique De Keyser

All’onorevole Véronique De Keyser, che può vantare un’eccellente carriera di psicologa, costellata di riconoscimenti accademici e densa di attività scientifica che l’han vista impegnata in varie parti del mondo, non sarà certo sfuggito, si spera, il lavoro costante svolto da parte di quei religiosi, uomini e donne, i quali ispirandosi a nient’altra “weltanschauung” se non quella della loro fede, consumano giorno dopo giorno la loro esistenza in difesa dei diritti della persona.
Di quando in quando, a qualcuno di loro, arriva una coltellata o una pallottola quale riconoscimento accademico da parte di esponenti di diverse correnti di pensiero.
L’altro giorno, a Roma, Don Canio Calitri (al quale, in nome di un’antica amicizia sin dall’epoca in cui vivevamo nello stesso seminterrato in via della Bufolotta,  rivolgo un affettuoso pensiero di solidarietà e un augurio di pronta guarigione) è stato insignito di numerosi colpi di coltello da parte d’un giovanotto il cui pensiero, pare, si è formato alla scuola dei media anticlecaricali e anticristiani.
Duecento punti di sutura e un coma farmacologico mi sembrano un gran bel risultato nella lotta contro quella “dérive dangereuse” che a partire dalla periferia di quest’Europa clericale e intollerante giunge sino a Strasburgo per turbare l’olimpica serenità della coscienza “laica” dell’onorevole Véronique De Keyser.
Stupisce che questo evento non sia stato festeggiato solennemente dalla zelante onorevole De Keyser e dai suoi colleghi.
L’assenza dall’aula parlamentare di Strasburgo -inquinata in modo così provocatorio da quell’apostolo dell’intolleranza, quel nemico del dialogo interculturale, quell’autentico oltraggio alla laicità dell’Europa, Bartolomeo I, al quale una scellerata delibera ha consentito di pronunciare un “monologue administré aux députés en séance solennelle”- ha comunque compensato abbondantemente questo mancato festeggiamento,
Non ci resta che augurare ai parlamentari che han scelto di rispondere all’oltraggio con questa loro coraggiosa assenza, di ristabilirsi presto dallo shock e di poter continuare il loro lavoro con quella laica serenità della quale si è fatta intrepida paladina un’onorevole che, se non altro per il suo straordinario curriculum scientifico, non può esser certo considerata un’onorevole qualunque: lei è infatti, nientemeno che l’onorevole De(l) Keyser!

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